Le couple et la thérapie

Introduction:

Aujourd’hui, je vais vous parler des couples et plus particulièrement des problématiques de couples. Je traiterais plusieurs types de problématiques dont un grand type de problématique qui est: La communication. 90% des couples avec lesquels j’ai pu échanger ont pu m’exprimer que leur difficultés première était la communication. Ces différents couples dont je parle sont des personnes rencontrées ponctuellement, des personnes plus ou moins proches. 

Ces observation et ces pistes de réflexions se sont faites sur plusieurs années et aujourd’hui, je tente humblement d’en ressortir les grandes idées en me basant également sur les travaux théoriques de Thomas d’Assambourg, Carl Gustav Jung, Myriam Bidaud, Sigmund Freud, Nicolas Favez, Bernard Geberowicz, Illana Weizman et Florentine d’Aulnois-Wang. A cela j’y corrèles les différents échanges avec les couples et/ou les protagonistes (en individuel) de ces relations sur les 10 dernières années. 

Pour en revenir au point que j’aimerais vous parler (qui est donc le deuxième grand point) qui sont les problématiques liées à l’individu à l'intérieur du couple, autrement dit: parfois certains problèmes de couple n’en sont pas toujours. 

Je vous parlerais du troisième grand point qui est: la question de la durée du couple (au niveau temporalité). Le fait que le couple est ensemble depuis un certain temps, qu’es qui se passe pendant ce temps là. Au-delà de ces 3 grands points généraux, je vous parlerais de quelques points divers. Pour finir, je tenterais de proposer quelques pistes de travail pour trouver des solutions. Chaque couple ayant ses solutions en fonction des problématiques qui sont abordées. 

.

  1. I) La Communication

Prenons par exemple le silence , ce que j’ai pu constater, c’est que les gens ne se parle pas vraiment, ils vont évoquer les vacances, -lorsqu’il y a des enfants- l’éducation des enfants, l’organisation des week-end, l’administratif…etc, rare sont les couples qui a un moment donnée, se posent; non pas à l’occasion d’une dispute, mais à l’occasion d’un moment dédié ensemble pour parler d’eux-même, ce qu’il ressente de joie, d’émotions, de questionnements, (en lien ou non avec le couple), d’angoisses. La plupart du temps, ils ne se posent pas et ils ne prennent pas de temps pour parler du couple. 

“Comment trouves tu que ça se passe entre nous, toi en ce moment?”. Qu'es Que tu en dirais?”. 

J’ai commencé cette première partie avec le mot: “silence”, car pour moi, ce silence d’échange est le début des non-dits. 

Autre problème de communication, c’est lorsqu’on essaie de parler ensemble, ça se fait souvent dans l’apostrophe, on invective et dans le -ce que j’appel les conversation Ping-Pong”-; on va se parler souvent que lorsqu’il y a un reproche dans l’air… “Oui, j’en ai marre, tu ne fais jamais ça”, “c’est toujours la même chose avec toi” …”ah oui, mais toi aussi…” 

On se renvoie la balle et comme dans la cour d’une école, le fond n'est pas traité et la forme se tient sur du “qui à commencé”. 

Donc, là-dessus, on ne peut pas vraiment parler de communication, du moins de communication active. Un autre type de problématique dans la communication, c’est l’interprétation. Par exemple si l’un dit à l’autre: “Au fait, on doit y être à quelle heure chez les Dupont?”. L’autre, parfois (ou souvent) va se dire: “en fait il/elle ne me demande pas à qu’elle heure on doit être chez les Dupont, il/elle est entrain de me faire remarquer que je suis encore en retard”, pas un “simple” retard, mais que “je suis ENCORE en retard”. Autrement dit, on voit là que ce n’est pas une communication paisible, c’est une communication à l'intérieur de laquelle l’un est entendu d’une façon totalement différente de l’intention qu’il a. Son intention neutre, c’est l’intention qu’il a. Son intention neutre, c’est de de savoir à quelle heure ils ont rendez-vous avec les Dupont et l'autre très naturellement entend un reproche. Évidemment, celui ou celle qui entend la question comme un reproche va répondre d’une façon à ce que des tensions se créent. Donc, on est très souvent à l’interrieur d’un couple - homme-homme, femme-femme- peut importe où les disparités de compréhension et d’interprétations bloque, empêche une communication saine et qui fait évoluer concrètement le couple. 

Il faut garder en tête que les problèmes de communication ne sont souvent pas de la responsabilité du couple. De toute façon, dans une thérapie, on ne cherche pas à savoir qui est responsable. On cherche à faire émerger les clés et les solutions du couple par le couple.

Ce qui m’amène à un autre point lié aux problèmes de communication. C’est le fait qu’on ne nous a pas appris à communiquer... A parler, oui, mais pas à communiquer efficacement. Dans la communication, il faut par exemple une répétition et une reformulation, c’est à dire lorsqu’une personne craint de ne pas être bien entendue, il faut qu’elle puisse dire: “Comment tu as compris ce que je viens de dire” ça peut sembler lourd, mais ça permet parfois de clarifier avant que des malentendus, des interprétations se créent qui par la suite s'additionnent à d’autres et forment ce que j’appel: “L’effet mille feuilles” un passif que l’on ressasse à l'intérieur de sa tête en bougonnant sans en parler pour ensuite exploser lors d’une banale discussion ou bien l'événement de trop qui fait tout exploser. Le premier réflexe de l’autre est la stupeur car n’étant pas au courant de ce qui s'amassent prend brutalement plusieurs heures, jours, mois, semaines, années de non-dits d’un coup. 

Dans le sujet des problèmes de communication, il y a également, les sujets tabous. Figurez-vous qu’il y a beaucoup de couples qui sont ensemble depuis 4, 6, 10 ans et qui n’ont jamais ou très superficiellement abordé un sujet bien précis . Pas par peur de pouvoir régler le problème, mais par peur qu’en en parlant, celà fasse exploser le couple. Pour être plus concret, je vais prendre par exemple la sexualité. On parle de comment s’est passé la journée au travail, de ce que l’on va préparer à manger, on parle des vacances, mais on ne parle pas de sa sexualité. Or la sexualité à l'intérieur du couple, même si il n’y a pas que ça dans la vie, c’est quand-même une chose tout à fait centrale et importante. Et c’est souvent quelque chose que certains couples n’abordent pas ou bien trop peu. Cette question du tabou, de la chape de plomb en 2023 est créateur de nombreux conflits internet qui gangrène (du fait d’un certain déni) les personnes et par rayonnement, le couple. Là, je parlais de la sexualité, mais cela peut très bien être un sujet inhérent au couple et qui n’est pas traité car on ne veut pas prendre le risque d’effriter tout ce que l’on a surmonté. Mais comme le dit Catherine Gueguen et Stanislas Dehaene tout reste enregistré dans l'hippocampe, le néocortex et l'amygdale cérébrale.Alors ne sous-estimez pas votre cerveau et tentez de prendre le temps de mettre les pieds dans le plats pour votre bien personnel et celui de votre couple. 

 

  1. II) Les problématiques individuelles à l'œuvre dans le couple.

Ce que j’appel les problématiques individuelles, ce sont les névroses de chacune et chacun; il est important d’avoir en tête qu’une névrose, n’est pas un “gros mot”, c’est à dire que la personne névrosée (et aussi appelée “la personne normale” dans la psychologie Freudienne et Jungienne). 

Dans le cadre du couple, c’est l’idée que chacun arrive dans le couple avec “sa culture” au sens extrêmement large. Par exemple, la personne (l’un ou l’autre du couple) est né(e) au sein d’une famille où tout le monde se taisait, ou une famille où l’on n’exprime pas ses émotions, où peut-être que le grand-père à été adopté ou la grand-mère à participer à la résistance. L’enfant né au sein d’une histoire qui le précède, donc, il né dans un bain, dans un bouillon…son bouillon de culture dont il s’imprègne totalement.

Ce dont il s'imprègne et les difficultés rencontrées parfois par les parents/ grands-parents, comme les difficultés psychologiques, vont imprégner l’enfant; cet enfant va grandir et potentiellement fonder un couple, autrement dit, cet enfant devenu adulte vient dans le couple avec ses bagages. Et ces bagages agissent différemment selon que l’on est au début du couple ou sur la durée. Souvent on voit des gens qui se mettent ensemble (qu’importe l’âge), l’un ou l’une est la béquille de l’autre. une béquille plus ou moins forte selon son histoire propre et/ou le travail psychologique effectué. Pour ainsi dire, parfois des personnes se mettent en couple inconsciemment pour se soigner mutuellement. “Il/elle me complète”, il/elle va me signer de tout ce que j’ai vécu jusqu'à présent. “C’est mon sauveur”, “c’est ma sauveuse”. Tout cela de manière totalement inconsciente. 

De fait, chacun et chacune vient dans le couple avec son lot de bagages et de casseroles, alors, il y a des casseroles plus ou moins lourdes, plus ou moins sonores, comme par exemple, une personne qui auraient des problèmes d’addictions à l’herbe, à l’alcool aux drogues dures… Peut-être qu’au début du couple ces problématiques vont parfois contribuer à former les couples, l’un est le sauveur de l’autre, l’un va s’appuyer sur l’autre, ou bien les deux vont se compléter dans l’addiction. Sauf qu'à la longue la ou les problématiques individuelles de l’un va être vécu par l’autre et au sein du couple d'une manière complètement différente que l’on soit au début du couple ou avec une certaine temporalité. Mais il en est comme ça de tout autres types de problèmes psychologiques. on peut par exemple avoir un homme qui inconsciemment prend sa femme pour une mère, d’autant plus lors de l’arrivée des enfants. 

Combien de femmes avons-nous entendu dire: “À la maison, j’ai deux enfants plus un enfant, mon mari”. 

Le fait que certains hommes peuvent prendre inconsciemment leur femme pour leur mère peut-être quelque chose qui tisse des liens au début. Cette dimension maternante ou maternelle soit que possède la jeune femme, soit que lui prête son compagnon, peut avoir des éléments fondateurs au début du couple, mais ça peut devenir aussi un problème. 

C’est en parti à cause de cela que l’on voit parfois de hommes qui vont chercher une maîtresse à l'extérieur parce que sans se rendre compte, ils voient tellement leur épouse comme un substitut de mère que cela pourrait paraître comme presque tabou d’avoir des rapport de couple avec leur femme qu’ils considèrent inconsciemment comme substitut de mère. 

Je vais donner un exemple concret pour que ce soit plus compréhensif: Prenez la série “Les Sopranos” ou bien le film “Mafia Blues” avec DeNiro, on voit ces hommes qui ne se représentent pas faire certaines choses avec leur femmes, tant ils les prennent pour un substitut de mère inconsciemment, autrement dis, ils vont aller voir d’autres femmes pour du sexe et parfois pratiquer des choses avec leurs maitresses qu’ils ne conçoivent pas faire avec la mère de leur enfants (ou simplement leur femme). Ce qui est un problème pour le couple, de ne pas considérer l’autre en tant que ce qu’il est.

Celà amène également une autre réflexion: “Pourquoi certaines femmes recherchent un homme qui ressemble à leur père? 

Je me permets un petit aparté pour détailler un peu plus cette idée. Avant toutes précisions, je parle ici dans cet écrit des couples hétérosexuels. Pas par envie, mais parce que je parles de mon expérience personnelle et je n’ai pas assez de données et de recul par rapport aux couples homosexuels. Néanmoins,certaines problématiques liées à la représentation des relations amoureuses sont parfois sensiblement les mêmes. 

Vous l’avez sûrement remarqué, dans certaines relations amoureuses ou dans celles de femmes qui vous entourent, certaines d'entre elles ont souvent tendance à aller vers des hommes qui ressemblent à leur père. Très souvent, ce critère de choix est partiellement inconscient, mais avec un peu de recul, il y a un bénéfice certain et un certain bénéfice. 

 

Pour cela, il est important de parler du complexe d’œdipe. L’enfant construit ses bases de sa vie affective future sous le modèle du premier objet d’attachement qu’il rencontre: sa mère. Cette notion fondamentale en psychanalyse, voudrait que le premier amour expérimenté par l’enfant soit pour le parent du sexe opposé, mais en réalité, c’est un plus complexe: cet amour se trouve d’abord vers la maman, puis très souvent vers le papa pour la petite fille. 

Même si certaines petites filles ne s’en souviennent pas, parfois elles sont tombées amoureuses du premier homme de leur vie. Qu’il s'agisse de leur père ou d’une autre figure paternelle s’étant occupée d'elle. Elles ont conçu pour lui un amour qui ressemblait vraiment au sentiment qu’elles pourraient définir aujourd’hui comme de “l’amour amoureux” . Souvent, plusieurs d’entres elles se sont projetées dans un futur où elles seront mariée avec papa, sollicite son attention et ses compliments, lui fait du charme pas ses minauderie, est jalouse et exclusive de son temps, de ses câlin au point d’entrer en conflit avec leur maman et leur fratrie. 

Vers l’âge de 4 ans, mais cela peut-être plus ou moins tôt selon les enfants, on intègre l’interdit de l’inceste, ce qui provoque un refoulement de cet amour primitif. Mais ce n’est pas pour autant que cette première histoire d’amour cesse d’impacter leur vie. Elle reste plus qu’un souvenir conscient et parfois assumé de chercher un homme à l’image de son père: elle est une programmation inconsciente qui va influencer les choix et partenaires et le style relationnel des couples qu’elle forment. 

Et pourquoi rechercher un homme qui ressemble à leur père? Parce que ce qui est connu est rassurant, pour le meilleur et pour le pire. L’esprit humain aime les habitudes. Nous allons toujours inconsciemment vers ce que nous connaissons, que ce soit positif ou négatif. Si sortir de zone de confort demande tant de discipline, c’est que ce mouvement vers l’inconnu va à l'inverse de la pensé naturelle de la psyché humaine. Il en va de même dans tous les domaines de notre vie, y compris l’amour. Ce que l’on connaît en relation amoureuse depuis notre enfance, c’est notre relation avec notre père ainsi que ce que l’on a observé de sa relation avec notre mère ou sa compagne. Le couple et cet homme furent nos premiers et plus marquants exemples d'amour. Si le père de certaines jeunes filles (et future femme) est exemplaire en tant qu’individus comme dans son couple, il n’est pas surprenant qu’elles aillent vers le mêm type d’hommes que celui qui leur a donné une si belle iagege de la “masculinité”. 

 

Mais ce qui est plus surprenant est qu’elles puissent être influencées inconsciemment de la même manière si elles ont eu un modèle très négatif d’homme à travers l’exemple de leur père. 

Il arrive parfois aussi que l’on ai l’impression de chercher l’exact opposé afin de fuir ce contre exemple, mais si l’on observe certaines relations dysfonctionnelles, nous pouvons trouver souvent le calque de traits de caractère d’un ton père dans les partenaires, de certaines jeunes filles, ainsi que son style relationnel dans leurs comportements avec elles. Parfois (pas tout le temps), elles ne cherchent pas seulement un homme à l’image de leur père, mais un homme à la hauteur de celui-ci. 

En effet, pour certaines leur père a su être un modèle pour elle et pour ce qu'elle attendent d’un partenaire. Il a toutes les qualités qu’elles puissent rêver de trouver chez un homme, et de plus certains papas ont pu montrer la plus belle image qui soit de la manière dont un homme doit chérir une femme. Par son attitude et ses valeurs, il a élevé les standards amoureux de certaiens jeunes filles et future femme et c’est aussi une grande chance pour. 

 

Cependant, même un bon modèle peut enfermer : un père « trop » parfait complique la tâche de sa fille lorsqu’elle doit sortir de l’idéalisation et du complexe d’Œdipe. Par la suite, elle risque de se montrer trop intransigeante dans ses relations amoureuses et de comparer sans cesse ses partenaires avec son cher papa, ce qui n’est pas très agréable pour un prétendant ! 

En somme, un bon modèle est une chance, mais il doit guider le présent et non lui faire barrage. 

Je referme désormais cette petite parenthèse. Avant de vous parler de la temporalité dans le couple, j’aimerais faire un second petit crochet sur l’échange et la communication pour que vous puissiez peut-être mieux comprendre ce que je tentais de vous faire comprendre dans mes différents exemples précédents. J’aimerais évoquer un des pièges qui peut surgir dans une relation de couple. Celui-ci peut-être subtil et violent à la fois, c’est lorsque l'un des deux va se mettre à parler sur l’autre. C'est-à -dire qu’il va tenter de le définir. A travers des choses qui peuvent paraître sympathiques au début: “tu devrais te couper les cheveux”, “tu devrais porter des jupes, plutôt que des pantalons”, “tu devrais faire du sport”, “t'intéresser au cinéma”, “tu devrais aimer ma mère”. 

 

Vous voyez, lorsque l’on tente de dicter à autre, soit’ comment il devrait être, quels devraient être ses désirs et le piège le plus violent est en particulier lorsque l’on tente d’imposer à l’autre son désir sexuel. Que les personnes ai le désire de faire l’amour, il n’y a pas de problèmes, là où le mal agit c’est lorsque l’un ou l'autre à le “désire du désire de l’autre”. Je précise: “Je voudrais que TU ai envie de faire l’amour avec moi, et de préférence quand “MOI j’en ai envie” comme s' il devait y avoir une sorte de réciprocité. Avant de vouloir, il faut prendre le temps de rencontrer l’autre. Il faut pouvoir réapprivoiser le désir. Par des actions qui n’on pas forcément de rapport direct avec le sexe. Comme par exemple, une bonne hygiène de vie, un intérêt sincère pour des projets communs liés au couple. Une réelle participation au tâche ménagère, toutes ces petites exactions, peuvent parfois (pas dans tous les couples) apporter un vraie rencontre et autre chose qu’un désir imposé par l’un ou l’autre. 

 

Autre petit point dans le différents qui peuvent ressortir, c’est ce que j'appelle les discussions “klaxon”. J’en avais déjà un petit peu parlé plus haut. Et j’aimerais juste préciser un petit peu. Les discussions que j'appelle klaxon sont celles qui commencent par: “tu-tu-tu”. A ce moment-là nous parlons SUR l’autre au lieu de parler À L'AUTRE. Dans les relations de couple et lorsque l’on veut faire passer un message pour qu’il ait un réel impact, il faut pouvoir parler de soi avant de parler de l’autre. Au lieu de lui dire “tu devrais faire du sport”, “tu ne fais jamais la vaisselles” “tu ne sors pas les poubelles”, il vaudrait mieux dire: “je suis fatigué(e), j’aimerais que tu sortes les poubelles”, “je n’ai pas le temps de faire la vaisselle car j’ai le enfants à coucher, peux-tu t’en charger”. L’information passe tout de suite mieux en parlant de soi. Ca parait banal ce que je viens de dire, mais ce qui va blesser une relation de couple, contrairement à ce que beaucoup de monde pense, ce n’est pas forcément les relation extra-conjugale, mais c’est l'accumulation de ces parasitages au niveau de la relation. Car ils maltraitent la relation, et accumulent du ressentiment. Il ne faut pas oublier que derrière toutes accusations ou tout reproches, il y a une demande. Lorsque des personnes disent à leur conjoint(e): “tu ne m’as pas téléphoné”, il y a une accusation, alors que la demande est: “j’aurais eu besoin de t’avoir au téléphone”. Et énoncer la demande, apprendre à parler de soi et non à parler de l’autre, ça contribue à nourrir la relation. 

 

III) Le temps du couple 

En général, un couple, ça dure un certain temps ou un temps certain...prenons une allégorie simple. Vous avez une voiture, vous l'avez faite réviser, vous vérifiez le niveau; si vous avez un jardin, vous allez de temps en temps y mettre de l'engrais, vous arrosez vos plantes…Mais avec le couple, parfois, on ne fait rien. Beaucoup de couple (pas tous), que j’ai rencontré dans le milieu professionnel ou personnel, se sont connu suite à un flash l’un pour l’autre, ça été la découverte, c’est comme si c’était Broadway et ensuite, comme si tout était acquis (j’insiste sur ce mot) et allait de soi, c’est à dire que l’on entretient sa voiture ou son jardin, mais on n’entretient pas son couple, un couple, ça ce travail chaque jour, il faut en prendre soin… 

Un petit SMS, un petit cadeau, un petit mot… Comme je le disais plus haut, parfois les échanges du quotidien sont souvent: “as-tu acheté le pain?”, ou bien des choses moins agréables. De facto on a moins le réflexe de naturellement VALORISER l’autre. On a tendance à pointer et appuyer sur les événements négatifs tout en se persuadant qu’il n’y a pas besoins de soit dire: “Je t’aime” ou “comme tu es beau/belle” car on se dit que l’autre est au “courant” et n’a pas besoins de l’entendre. Sauf que ce n’est pas si simple et que parfois la valorisation alimente le couple et casse la routine chronophage.

Ces petits mots inconscients du quotidien sont des évènements qui se répètent, c’est que les choses qu’on a aimé au début sont gangrenées par la répétition. Par exemple concret, vous aimez le champagne et pendant 3 ans, on vous sert du champagne tous les jours; au bout de 1000 jours, vous allez prier pour qu’on vous ramène un Coca Cola éventé et tiède, 

au moins ça changera, au moins, ce sera la surprise. Il faut réinventer régulièrement le couple, il faut le nourrir. 

 

L’arrivée des enfants: 

Pour un peu continuer sur la place du couple dans le temps et ses mouvements, à l'intérieur du couple, surviennent parfois des enfants. On prévoit de faire un ou des enfants (on fantasme aussi l’enfant que l’on désire), si la nature est clémente, les enfants viennent au monde en bonne santé, ensuite, il y a l’éducation des enfants et là, s'instaurent les rituels des enfants. Autant un couple lambda peut se lever à n’importe quelle heure, le lendemain, faire la grasse mat’, se lever tôt ou passer la journée sous la couette. Lorsque l’on a des enfants, il y a l’heure du biberon, il y a l’heure de la sieste, ensuite, il y a l’école, l’heure du déjeuner, du dîner, c’est très marqué pour ainsi dire rythmé. Dans les meilleurs des cas, les enfants apportent beaucoup de bonheur dans le couple sans qu’il y ai de problèmes majeurs qui n'interfèrent pas dans la relation amoureuse des parents. Dans le pire des cas, cette nouvelle organisation déstabilise totalement le couple de telle sorte que les ressentiments, la fatigue, le manque de temps “à deux” les accointances au niveau de l’éducation des enfants (“bon flic-méchant flic”) et le quotidien chronophages amène à une séparation du couple. Car avant d’être des parents, ce sont des amoureux qui ont fondé une famille. 

Car avec l’arrivée des enfants, vient l’éducation et comme chacun des membres du couple viennent d’univers différents, celà peut entraîner des accointances dans le couple au sujet de l’éducation des enfants. Et ces différents peuvent être source de conflits, donc sources 

de mésententes et de problèmes de communication. Et à propos de la survenue des enfants, il y a ce que j'appelle: “une modification du statut” du couple. Je m'explique; au début, ce sont deux personnes qui se rencontrent, elles sont pour l’une “fille de” (papa ou maman) pour l’autre “fils de” (papa, maman). Alors même si il y a plusieurs statuts en simultanée, on passe du statut (pour l’un ou pour l’autre) de fils à celui de père et de mère de l’enfant qui vient d’arriver. 

 

Ce que l’on a remarqué -et Boris Cyrulnik en parle très bien dans son livre: “B. Cyrulnik et la petite enfance”- c’est que le fait de devenir parents fait ressortir des situations déjà vécues par le nouveau parent lorsqu’il était enfant. La relation que le parent a pu vivre avec ses propres parents va parfois se rejouer, se réactualiser, sortir de l’ombre de l’inconscient au moment où le parent devient lui-même père ou mère. Cette modification de statut n’est pas toujours simple à vivre. Je pense particulièrement au relation mère-fille, où il y a beaucoup d’exemples qui nous apportent des données d’analyses; ces relations mère-filles sont (parfois) complexes, pas nécessairement difficultueuses, mais complexes. Lorsqu’une jeune devient mère, ses relations avec sa mère peuvent tout d’un coup prendre une teinte différente qui vont avoir une implication à l'intérieur du couple.

Si l'arrivée d'un enfant est clairement un événement heureux, il n’est pas rare que de tels bouleversements puissent parfois conduire à des ruptures. Preuve : Selon l'Ifop, un Français sur deux a envisagé de quitter son conjoint après la naissance d'un enfant. 

 

Charlotte (j’ai changé le prénom)* l'attendait avec impatience ce jour-là. "La naissance de ton bébé, tu verras, ce sera le plus beau jour de ta vie", lui avait déjà répété son entourage pendant sa grossesse. Travail passé et premiers cris de sa petite fille, rien. La joie de devenir parent est éphémère, laissant place à l'anxiété et à la culpabilité. Est-ce la faute du fait que le bébé soit né des semaines avant terme et que la grossesse soit étroitement surveillée ? Bien sûr, mais pas seulement. Après son retour de congé de maternité, Charlotte était perdue dans ses pensées. L'allaitement l'a épuisée et l'enfer nocturne a commencé. Son mari Vincent* ne peut pas l'aider autant qu'il le voudrait. Il a repris le travail dès la fin du congé de paternité - 11 jours dans ce cas (28 depuis 2022).

Charlotte sombre dans la dépression post-partum. La naissance de son enfant l'a amenée à remettre en question tous les choix de vie. Avait-elle raison d'avoir ce bébé avec Vincent ? Son couple pourra-t-il résister au choc ? L'aime-t-elle vraiment assez pour continuer l'histoire ? La thérapie peut aider les personnes dans la trentaine à mieux voir. Le verdict est le suivant : Charlotte demande le divorce. Lorsque son histoire se termine avec son mari depuis trois ans, Vincent, sa fille, n'a pas encore fait ses premiers pas. Cette situation est un exemple bien plus commun qu'on ne le pense et cette réalité là est aussi à prendre en compte lors de la thérapie individuelle (ou du couple si il veut se re-former ou des futurs couples des différents protagonistes). 

 

Fracture de l'éducation:

Comme Charlotte et Vincent, de nombreux couples se sont séparés après un accouchement. Selon un nouveau sondage publié par l'Ifop le 1er décembre 2021, 50 % des Français souhaitent déjà rompre avec la personne avec qui ils ont un bébé et 16 % l'ont déjà fait. Ce phénomène porte un nom : le conflit infantile. En 2005, le psychiatre français Bernard Geberowicz a popularisé cette expression dans son livre Baby-clash, le couple à l'épreuve des enfants. Selon une autre étude de 2016, cette fois menée par WeMoms et l'institut Elabe sur l'impact de la naissance sur les couples(2), 66% des mères interrogées déclarent avoir vécu des conflits avec leur bébé. Et pour 20% d'entre eux, leur relation est presque irrésistible. 

Pour la sociologue franco-israélienne Illana Weizman, auteur de "C'est notre post-partum, 4", il ne fait aucun doute que "les enfants sont le trou noir des couples". En septembre 2021, elle décrivait son expérience de mère dans un post Instagram : "Je n'avais pas prévu que cette décentralisation radicale causerait des difficultés dans ma vie conjugale, dans l'éducation. Je n'en ai même pas parlé." sont aussi des petites colères et des incompréhensions sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire avec les enfants (…).

"Nous ne nous connaissons pas"... 

Des informations partagées par des milliers de femmes. Dans les avis, les témoignages ne mentent pas. "Depuis que notre 'puce' est arrivée il y a 16 mois, j'ai l'impression que nous et mon copain ne nous connaissons plus. On en a discuté, on y travaille, mais j'ai du mal à réimaginer notre couple en duo À. C'est comme si mon cerveau avait court-circuité", a pu me confier un ami. Une autre connaissance m’a dit : « Après 8 ans de vie commune et un petit garçon qui a maintenant 1 an, nous avons décidé de nous séparer. Je suis très impliquée en tant que maman, il ne suffit pas. Je ne les accepte plus aujourd'hui, pour mon fils. On essaie de ne pas en parler car le problème n'est pas l'amour en soi. Mais l'amour ne suffit pas. 

 

Des défauts existants: 

Comment expliquer que l'arrivée d'un enfant mette le couple en danger voire se termine ? D'abord parce qu'entre rêve et réalité quotidienne, le choc de la naissance est bouleversant. D'autant plus lorsque la parentalité est mystifiée. "Avant de devenir parents, on s'imaginait que l'arrivée d'un enfant ne pouvait que réunir un couple. On s'est dit qu'être mère c'est une chose merveilleuse, et que pour les enfants, “c'est que du bonheur”. Bien sûr oui, mais non, c’est bien plus complexe que ça", a insisté Illana Weizman, plus de trois ans après avoir donné naissance à son fils. "Ce fut une catastrophe dans les premières années des enfants. C'était un remaniement complet car nous sommes passés de deux à trois. Des couples qui existaient en tant qu'entités séparées ont dû se réinventer, ce qui n'était pas pour tout le monde. Une étape facile. Si les choses se gâtent avant même la naissance du bébé, ça leur permet de réapparaître. Entre les couches, les machines, les métiers qu'il faut remettre en état... on n'a plus forcément le temps de les gérer, et c’est pour ça que je pense qu’à la finalité, ça explose. 

Ce que confirme Florence Lautrédou, psychanalyste et auteure de L'Amour, le vrai. «Une naissance peut en effet exacerber des failles ou des fêlures qui existaient déjà. S'il y avait déjà des problèmes de communication, on ne trouve plus forcément le temps de les régler, désormais accaparé par un bébé et la vie qui suit son cours.» 

 

Ensuite, je pense que le passage d'amant à parent n'est pas facile pour tout le monde. La parentalité crée une nouvelle identité difficile à appréhender. On observe un phénomène de suspicion dans certains couples. Je m’explique : on ne se connaît pas. Pire, cette personne ne nous flatte pas, nous rappelant parfois nos propres parents et notre impression sur eux. 

Sur les podcasts et les réseaux sociaux, un terme désigne cette instabilité identitaire : "matrescence", ou acronyme des mots "maternité" et "adolescence". Inventé par l'anthropologue américaine Dana Louise Raphael dans les années 1970, il fait référence au processus que traverse une femme pour devenir mère, que ce soit sur le plan physique, émotionnel, neurobiologique ou hormonal. La maternité, c'est compliqué. Elle amène à repenser nos relations : la femme et son mari, la femme et son enfant ; la femme et sa figure de mère... Difficile de trouver l'équilibre… 

 

Trouver une nouvelle identité:

Pour moi, les femmes comme les hommes font face à un manque de repères et à une identité quelque peu ambiguë. Peu de temps après la naissance, on voit se dessiner une triangulation, et l'un des parents cherche ses repères. Et si une personne est interdépendante, elle se sentira forcément lésée par l'arrivée de l'enfant. C'est le cas de Martine, 36 ans (nom changé) à la naissance de son fils il y a sept ans et demi : "Avant la naissance de notre bébé, nous étions un couple tout à fait normal avec beaucoup d'amour, de complicité, de rires, mais aussi quelques divergences d'opinions, " dit la jeune dame. Avoir un bébé, a tout changé. Mon mari, Pierre*, s'est immédiatement lié avec notre fils et j'ai cessé d'attirer son attention. J'avais l'impression d'être mise à l'écart, comme transformée en meuble, tout l'amour qu'il avait pour moi avant a été donné à notre fils. La solitude s'est accentuée lorsque Salomé n'a pas pu trouver sa place de mère. "Mon mari s'occupait de tout. Il prépare les repas du bébé, par exemple, si je mets le bébé dans la voiture, il vérifie qu'il est bien attaché. 

 

Trois ans ont passé. Le débat de trois ans était partout, chacun remettant en question les décisions de l'autre. "Cela a causé beaucoup de tension et de frustration des deux côtés. Dans mon cas, j'avais besoin d'attention et mon mari a compris mais n'a pas pu changer la situation. Mieux que lui. Quand le petit avait 4 ans, c'était assez compliqué pour que je lui dise de rompre." Martine et Pierre ont commencé une thérapie de couple. Ils se sont séparés il y a quelques mois. Cette fois, c'est pour toujours. Avec le recul, je pense qu'être né signifiait que nous avions pris des chemins différents, de plus en plus éloignés au fil des années, nous aurions peut-être dû nous accorder plus de moments ensemble : de vrais moments, comme des moments romantiques Soirée cinéma ou restaurant. 

 

Coups sur la libido:

La charge de la garde des enfants et des tâches ménagères - qui incombe encore largement aux femmes - ne contribue pas au "tsunami" que connaissent la plupart des jeunes mères. L'une d'elles, maman depuis un an, a témoigné sous le post Instagram d'Illana Weizman : « J'ai vu la distance qui nous séparait. Mais j'ai vite oublié. J'ai oublié parce que l'enfant est un trou noir, c'est vrai tourbillon il faut travailler, nettoyer, cuisiner (...) Puis-je danser nue devant lui pour nous stimuler et nous faire rire ou juste me blottir dans ses bras pour me rappeler je l'aime et lui dire en même temps ? Ensuite, je vais fumer une cigarette, allumer l'ordinateur, démarrer la machine, et j'oublie… »

Pour Illana Weizman, il ne fait aucun doute que la maternité creuse les inégalités entre les hommes et les femmes. Pire, il les multiplie. Au fait, la libido en prend un coup. « Toute l'énergie est concentrée sur l'enfant, surtout lorsque la mère choisit d'allaiter. La fatigue accumulée a inévitablement un impact sur le comportement sexuel du couple. » Florence Lautrédou en convient. « Être parent est un grand défi ! Nous sommes souvent tiraillés entre vie familiale, amoureuse, sociale et professionnelle, comme le décrit Camille Chamoux dans son émission Le Temps de vivre. La pression était si grande que beaucoup de gens se sont effondrés. Cela vaut encore plus pour les femmes, qui sont exigées par les sociétés dominantes pour être les meilleures mères et les meilleures amantes possibles, se remettre rapidement en forme et retrouver leur emploi. 

Alors, parfois, les difficultés sont si grandes que certaines personnes choisissent de se séparer, même des mois après la naissance du nouveau-né. Alors que les séparations et les divorces deviennent plus fréquents chez les jeunes parents, j’ai l'impression que les ruptures font moins peur. Étant donné que beaucoup d'entre eux étaient eux-mêmes issus de familles divorcées, la perspective d'une séparation était moins préoccupante. D'autant plus que les applications de rencontres donnent l'illusion que vous pouvez facilement trouver quelqu'un - ce qui est évidemment aggravé par la réalité d'avoir des enfants-. Selon des témoignages sur les réseaux sociaux, les interruptions ne sont pas toujours définitives. Il peut parfois être utilisé pour respirer et redonner une bonne base. Chaque couple a sa propre façon de s'en sortir. 

 

S'entraider, ne jamais oublier que le couple est une équipe:

Alors, quelles interactions pourraient sauver ces jeunes parents des inévitables retombées psychologiques de l'insomnie, des hauts et des bas émotionnels et des changements physiques chez la mère ? Tout d'abord, la jeune mère a la capacité d'échapper à l'effet « gatekeeper » qu'elle a tendance à construire spontanément (l'ambivalence dite « gatekeeper ») : « Beaucoup de femmes veulent qu'un homme les aide, mais ne sont pas satisfaites de la façon dont il fait les choses », observe Nicolas Favez. Ce fait m’a également été rapporté par une connaissance très récemment. Autre chose : Il n'y a pas de rivalité entre les deux parents. "On voit ainsi clairement que dans certains couples, lorsqu'un parent joue avec l'enfant, l'autre essaie systématiquement d'attirer le bébé vers lui", observent les chercheurs. Enfin, la capacité d'engagement du père (tant dans le jeu que dans la vie de tous les jours) signalera également la qualité de l'interaction. 

Et où est l'amour dans tout ça, l'amour qui a rendu cet "heureux événement" possible ? "Il était le cocon qui enveloppait toutes ces interactions, permettant au couple de supporter la difficile transition du 'couple' à la 'coparentalité'. Car la naissance d'un premier enfant, c'est aussi la naissance d'une famille. Une règle n'est pas forcément facile à appliquer dans ce jeu inconscient”.

Celà me fait penser (en aparté) à ces jeunes couples qui se sont rencontrés au collège, au lycée ou même plus tard, mais avec peu d’expériences amoureuses ou sexuelles; puis, ils ont construit leur famille, on des enfants… Il y a factuellement le fait qu’ils n’ont connu que l’un ou l’autre comme amant donc parfois (pas obligatoirement et nécessairement) lié à l’usure, cela va faire que même s'ils sont liés, l’un ou l’autre va avoir envie d’aller voir ailleurs…. Et d’aller voir ailleurs, non pas pour “tromper” au sens stricto-sensus son partenaire, sans avoir une envie ou un besoin de rompre, mais une simple curiosité, de savoir qu'est ce qui existe d’autres que la personne avec qui je vis? Es-ce que je plait à une autre personne que celle qui m’a connu lorsque j’étais adolescent? 

 

Parce qu’il n’ont connu qu’un seul partenaire de toute leur existence. Je parle là bien sûr d’un exemple spécifique, parfois des personnes trompées pour des raisons qui sont liées au manque de confiance en soi, au rapport à l’image du couple (souvent lié à celui des parents), la peur de l’engagement, la vulnérabilité temporaire ou l'insatisfaction sexuelle. Et il y a également des couples qui se sont rencontrés très jeunes et qui ne passent pas nécessairement par ces phase d’évolution, mais qui en traversent d’autres. 

Face à toutes ces problématiques, on va voir surgir parfois des “solutions miracles”, des solutions qui en fait, n’en sont pas. Comme par exemple l’un ou l’autre se plonge dans une activité qui va le “libérer”, comme le travail. On part à 6h00 du matin, on rentre à 21h00, on amène du travail à la maison. Et cela amène beaucoup de problématiques à l'intérieur du couple, le travail devient une autre sorte d’addiction, on parle d'ailleurs de “travailloman” au féminin comme au masculin. Il y a également une autre tentative de solution que l’on voit apparaître souvent et qui sont perçus parfois comme “solutions miracles” comme par exemple: “faire un troisième enfant”. Comme je l’appel: “l’enfant pansement”. Cet enfant dans ces contextes particuliers est une tentative pour sauver le couple. Il (le couple) se lance dans autre chose. La maman redevient mère et a une nouvelle fois toute l'attention de son mari et de la société et le mari peut se projeter dans le futur avec la mère de ses enfants. Ce ne sont que des exemples non exhaustifs et dépendent d’un contexte bien particulier lié au couple. Mais comme on a pu le voir plus haut, avoir un enfant est bien l’une des pires idées pour sauver le couple. 

 

Ces différentes stratégies dont je parles là, ne sont que des exemples que certains couples usent pour éviter de se confronter à leur propre difficultés de couple. Dans le style également de “on se lance dans un autre chose”, il y a : “on va faire construire”. Ce projet de construction va prendre un temps phénoménal, qui va occuper l'esprit, qui va occasionner des disputes, des discussions également, mais souvent cette construction de la maison ou se troisième enfant, surviennent (parfois) presque à l’oré de la séparation (ou du divorce). Ce sont d'ultimes tentatives conscientes ou inconscientes pour sauver le couple, alors qu’il vaudrait mieux communiquer ensemble et faire autrement qu'un troisième enfant qui lui n’a rien demandé.

 

Ce qu’il se passe également, c’est qu’il est rare que l’on voit l’autre réellement; ce que je veux dire par là, c’est qu’il y a une dimension fantasmatique à l’oeuvre dans un couple, note imaginaire est extrêmement présent, on se fait une imagee de l’autre. On le ou la met sur un pied d’estale, la problématique avec l’idéalisation, c’est que lorsque l’autre montre ses filles au grand jour, alors, la chute du pied d’estale destalilse grandement la personne qui s'était imaginé “tout connaître” de l’autre et boucle les représentations comme avec la fameuse phrase: “je la/le connais par coeur”. Ceci est totalement chamboulé au vu de la réalité actuelle du couple ou avant d’être en relation, ce sont des individualité avec leur histoire, leur passé et aussi leur fragilités qui parfois sont bien gardée dans une part personnelle de leur psychée. 

 

IV Pistes éventuelles et solutions possible:

 

Conclusion 

 

Il faut bien comprendre que tout ce dont on vient de parler, il faut que les membres du couple s'intègrent, le comprennent. Et donc pouvoir amener une thérapie de couple qui est un travail de compréhension de problématiques à l'intérieur du couple. Pour ainsi dire, comprendre et faire comprendre. 

Et ce qui me semble important, c’est qu’il faut aider un des membres du couple (parfois les deux) à dire les choses. C'est-à-dire: à les dire! Non pas uniquement sous le coup de la colère, mais apprendre à dire et à ÉCOUTER! Combien d’entre nous ne sont pas déjà préparer la phrase qu’ils vont répondre avant même que l’autre ait fini de dire ce qu’il a a dire. Donc on arrête d’écouter, on est déjà dans l’interprétation, on est dans la préparation de ce que l’on va rétorquer, alors qu’il s’agit non pas de rétorqué, mais de dialogue. Je pense qu’il faudrait réfléchir à la façon de réinventer les choses, de sortir autant que faire se peut de ses rituels. 

Par exemple, on est pas obligé de n'offrir un fleur uniquement les 14 février, jour de la saint Valentin, on peut avoir des petits gestes différents. Dire: “tu es jolie”, tu es “beau/belle”, sans dire “tu es jolie aujourd’hui”. Il faut que l’autre se sente admiré dans le couple. Quelle image renvoyée par l’autre soit positive. Je pense qu’il faut parfois répondre. Il y a parfois des couples à l’issue de la thérapie qui disent: “bon, il vaut mieux que l’on se sépare” et on va essayer de faire que la séparation soit la plus paisible. La séparation parfois est une réussite, ça n’est pas nécessairement un échec. 

Il ne faut pas oublier d’avoir des moments à deux. Une activité à deux, sans les enfants. Aller à une expo, au cinéma. Que les temps à deux ne soit pas uniquement de faire les courses, que ce ne soit pas que des moments de contraintes. Et que la dimension plaisir à deux, soit ré-introduite. Parfois, ça ne coûte pas très cher. 

 

Parfois, on se dit que l’herbe est plus verte ailleurs…Jusqu’au jour où on se rend compte que c’est du synthétique. Néanmoins, si l’on a pas résolu les problématique dans le couple qui n’a pas fonctionné. Cela peut être également un cycle chronique avec les relations suivantes. Dans nombre de situations de couple qui rencontrent des difficultés, il y a un travail qui est possible pour que le couple ne reste pas sur ses difficultés, sur ces impasses pour pouvoir passer à autre chose.

Travailler ces différentes problématiques passe donc par diverses thérapies et courants thérapeutiques. C’est ce que nous allons voir maintenant . Car avant de travailler à deux, il est parfois préférable de travailler seul sur ses propres problèmes pour ensuite être plus armé en entamant une potentielle thérapie de couple. 

 

Sources:

 

Baby-Clash, le couple à l'épreuve de l'enfant, par Bernard Geberowicz, publié aux éditions Albin Michel, 272 pages, 4,79€. 

Étude ELABE réalisée auprès de 501 mères ayant au moins un enfant de moins de 6 ans, 56% ont moins de 35 ans (dont 3% moins de 25 ans) 44% 35 ans et plus. Terrain conduit du 7 au 12 novembre 2015. Répartition géographique des mères interrogées : 24% en région parisienne et 76% en province dont : 17% Nord-Est, 24% Nord-Ouest, 13% Sud-Ouest et 22% Sud-Est. 

Ceci est notre post-partum, par Illana Weizman, publié aux éditions Marabout, 224 pages, 17,90€. 

L'amour, le vrai, par Florence Lautrédou, publié aux éditions Odile Jacob, 256 pages, 22,90€.