La théorie de Berry

La théorie de Berry en acculturation est une théorie qui explique comment les individus peuvent s'adapter à une nouvelle culture lorsqu'ils migrent ou se déplacent dans une société différente de la leur. Cette théorie a été proposée par le psychologue canadien John W. Berry dans les années 1980.

Selon la théorie de Berry, il existe quatre stratégies d'acculturation possibles pour les individus qui migrent dans une nouvelle société. Ces stratégies sont les suivantes :

 

L'assimilation : les individus abandonnent leur culture d'origine et adoptent complètement la culture de leur nouvelle société. Ils peuvent perdre leur langue, leurs coutumes et leur identité culturelle.

Lorsque des individus choisissent la stratégie de l'assimilation, ils abandonnent leur culture d'origine pour adopter complètement la culture de leur nouvelle société. Cela signifie qu'ils peuvent perdre leur langue maternelle, leurs coutumes et leur identité culturelle en faveur de la culture de leur nouveau pays.

Par exemple, un immigrant francophone au Canada pourrait choisir l'assimilation en abandonnant le français au profit de l'anglais. Il pourrait également adopter les traditions et les coutumes de la société canadienne, abandonnant celles de sa culture d'origine.

Dans un autre exemple, un immigrant originaire d'un pays où la religion est très importante pourrait abandonner sa pratique religieuse en immigrer dans un pays où la religion ne joue pas un rôle central. Il pourrait adopter les croyances et les pratiques de la société d'accueil.

Dans tous les cas, l'assimilation implique une perte de la culture d'origine et une adhésion totale à la culture de la société d'accueil. Cette stratégie peut être motivée par le désir de s'intégrer complètement dans la nouvelle société, mais elle peut également entraîner une perte de l'identité culturelle et des liens familiaux et communautaires.

 

La séparation : les individus conservent leur culture d'origine et ne s'intègrent pas à la culture de leur nouvelle société. Ils peuvent éviter la communication et l'interaction avec les membres de la nouvelle société.

Lorsque des individus choisissent la stratégie de la séparation, ils conservent leur culture d'origine et ne s'intègrent pas à la culture de leur nouvelle société. Ils peuvent éviter la communication et l'interaction avec les membres de la nouvelle société, préférant rester en contact avec leur propre communauté culturelle.

Par exemple, un immigrant d'une culture très différente de la culture de la société d'accueil pourrait choisir la séparation en évitant de communiquer avec les membres de la nouvelle société. Il pourrait préférer rester en contact avec les membres de sa communauté culturelle, en parlant sa langue maternelle, en cuisinant des plats de sa culture d'origine, et en célébrant les fêtes traditionnelles de son pays d'origine.

Dans un autre exemple, un immigrant qui s'installe dans un quartier où il y a une forte concentration de personnes de sa propre culture pourrait choisir la séparation en évitant de fréquenter les lieux publics et les événements qui sont fréquentés par les membres de la société d'accueil. Il pourrait préférer les espaces culturels et les événements organisés par sa propre communauté.

Dans tous les cas, la stratégie de la séparation implique une distance culturelle et sociale entre les individus de la société d'accueil et les immigrés. Cette stratégie peut être motivée par la peur de perdre sa propre culture et son identité, mais elle peut également entraîner un isolement social et une difficulté à s'intégrer dans la société d'accueil.

 

L'intégration : les individus conservent leur culture d'origine tout en s'intégrant à la culture de leur nouvelle société. Ils adoptent certains aspects de la culture locale, tout en préservant leur propre culture. Cette stratégie est considérée comme la plus bénéfique pour l'individu et pour la société.

Lorsque des individus choisissent la stratégie d'intégration, ils conservent leur culture d'origine tout en s'intégrant à la culture de leur nouvelle société. Ils adoptent certains aspects de la culture locale, tout en préservant leur propre culture. Cette stratégie est considérée comme la plus bénéfique pour l'individu et pour la société car elle permet une intégration harmonieuse tout en préservant l'identité culturelle des individus.

Par exemple, un immigrant d'une culture différente de la culture de la société d'accueil pourrait choisir l'intégration en apprenant la langue de la société d'accueil, en se familiarisant avec les coutumes locales et en participant activement à la vie sociale de la communauté locale. Il pourrait également continuer à pratiquer sa propre culture, en célébrant les fêtes traditionnelles de son pays d'origine, en cuisinant des plats de sa culture d'origine et en parlant sa langue maternelle avec sa famille et ses amis.

Dans un autre exemple, un immigrant qui est un artiste pourrait choisir l'intégration en utilisant les techniques artistiques de la société d'accueil tout en s'inspirant des thèmes et des styles de son pays d'origine. Il pourrait également exposer ses œuvres dans des lieux publics fréquentés par des membres des deux cultures.

Dans tous les cas, la stratégie d'intégration implique une adhésion partielle à la culture de la société d'accueil tout en préservant sa propre culture. Cette stratégie peut être motivée par le désir de s'intégrer harmonieusement dans la société d'accueil tout en préservant son identité culturelle. Elle permet également aux individus de développer une meilleure compréhension et une plus grande tolérance envers d'autres cultures.

 

Le rejet : les individus rejettent à la fois leur culture d'origine et la culture de leur nouvelle société. Ils se sentent isolés et peuvent développer des problèmes psychologiques et sociaux.

Lorsque des individus choisissent la stratégie de rejet, ils rejettent à la fois leur culture d'origine et la culture de leur nouvelle société. Ils peuvent se sentir isolés et peuvent développer des problèmes psychologiques et sociaux. Cette stratégie est considérée comme la moins bénéfique pour l'individu et pour la société car elle entraîne un isolement social et une perte d'identité culturelle.

Par exemple, un immigrant d'une culture différente de la culture de la société d'accueil pourrait choisir le rejet en refusant d'apprendre la langue de la société d'accueil, en évitant les interactions avec les membres de la nouvelle société, en ne participant pas à la vie sociale de la communauté locale et en abandonnant ses propres coutumes culturelles.

Dans un autre exemple, un immigrant qui travaille dans un milieu où la langue de travail est différente de sa langue maternelle pourrait choisir le rejet en évitant toute communication avec ses collègues et en restant isolé dans son travail.

Dans tous les cas, la stratégie de rejet implique une perte de l'identité culturelle et un isolement social. Cette stratégie peut être motivée par la difficulté de s'adapter à la nouvelle culture ou par un traumatisme lié à l'expérience migratoire. Elle peut entraîner des problèmes psychologiques et sociaux tels que l'anxiété, la dépression et la marginalisation sociale.

 

La théorie de Berry propose également que les individus peuvent être motivés à adopter différentes stratégies d'acculturation en fonction de leur personnalité, de leur histoire culturelle et de la situation de migration. Par exemple, une personne qui a été forcée de migrer peut avoir tendance à adopter une stratégie de séparation, tandis qu'une personne qui a choisi de migrer peut avoir tendance à adopter une stratégie d'intégration.

En résumé, la théorie de Berry en acculturation propose des stratégies possibles pour les individus qui migrent dans une nouvelle société et montre comment ces stratégies peuvent être influencées par divers facteurs. Elle est utile pour comprendre les défis et les opportunités auxquels sont confrontés les individus lorsqu'ils migrent dans une nouvelle société et peut aider à concevoir des politiques d'intégration plus efficaces.



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